Blog généalogique, souvenirs d'aïeux de Conques (Rouergue) à Samoëns (Haute-Savoie), en passant par l'Anjou, la Bretagne, l'Ain, la Suisse . . .
« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »
- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches
samedi 30 novembre 2019
#ChallengeAZ : Z comme zen
vendredi 29 novembre 2019
#ChallengeAZ : Y comme y a encore des questions
- La première est : pourquoi ? Mais pourquoi tous ces documents pour un simple marchand boucher ?
- La deuxième : est-ce que les documents que je n’ai pas (encore) trouvés permettraient de répondre à toutes ces questions ?
- La troisième : est-ce que Jean apparaît encore de nombreuses fois dans les fonds que je n’ai pas dépouillés systématiquement ? J’en ai trouvé une petite vingtaine au hasard de mes recherches mais je n’ai pas fait de fouille méthodique par peur d’être noyée sous la masse. Peut-être que je reprendrai ça, à petite dose, quand je me serai désintoxiquée.
Mais surtout, à travers ces archives, Jean apparaît comme un homme plein de contradictions. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler à travers les billets précédents, ainsi :
Mais qui était cet homme ???
jeudi 28 novembre 2019
#ChallengeAZ : X comme x ou les oublis des notaires
Le notaire responsable de l’inventaire après décès, Me Salvetat, qui a mis plusieurs jours à tout recenser, a laissé passer quelques informations dans sa minutieuse liste : ainsi plusieurs pièces n’ont pas de date, ou bien le nom du notaire a été oublié. Difficile de chercher un document sans date et sans notaire, surtout quand on sait que le fonds notarial de la ville d’Entraygues contient 213 références, allant de un seul à une trentaine de folio (c'est-à-dire de 5 à 40-45 vues en moyenne) juste pour la période qui m’intéresse (plus de 2 200 pour la totalité du fonds en ligne sur cette ville) ! De temps à autre la pièce n’a pas de résumé ou pas de somme, ce qui brouille ma vue d’ensemble.
mercredi 27 novembre 2019
#ChallengeAZ : W comme waouh la jolie vaisselle
Ainsi on recense de la vaisselle destinée à des personnes plutôt aisées :
- 1 petite pelle en fer pour la poêle
- 1 méchant et vieux soufflet pour le feu
- 1 grande pierre à tenir l'huile (jarre ?)
La vaisselle d’étain est caractéristique des tables bourgeoise du XVIIème siècle. Or Jean possède presque le service complet. Évidemment on n’a pas de détail : ces pièces étaient-elles sculptées par exemple ou toutes simples ? Par contre, elle ne semble pas être en mauvais état, ou cabossées, parce qu’on ne trouve pas la précision usées ou vieillies pour les décrire (comme c'est le cas pour ne nombreuses autres objets de la maison).
mardi 26 novembre 2019
#ChallengeAZ : V comme vétilleux
Car s’il n’hésitait pas à faire crédit à ses clients (cf. lettre B), le crédit n’est pas illimité. Ainsi, en 1694, il intente un procès aux héritiers d’un de ses débiteurs à présent décédé, à qui il a prêté « argent, viande de boucherie denrées, pain, vin et autres choses baillés en diverses fois [en 1692 et 1693] pour subvenir aux grandes et urgentes nécessités de la famille a cause du rigoureux temps ». Rappelons que cette époque est le temps des grands froids, des hivers rigoureux et des famines qui s’en suivent. Mais un sou est un sou : et hop, un procès !
On dénombre également une dizaine d’appointements de condamnation* en faveur de Jean, ou de son épouse, contre diverses personnes de la ville, dont des membres plus ou moins éloignés de sa famille (ou de la mienne !). Pour certaines les procédures sont faites contre les héritiers, les créanciers d’origine étant décédés sans avoir acquitté leurs dettes. Je n’ai hélas pas de détails sur ces affaires : elles sont simplement recensées comme les autres documents conservés par Jean. Il faudrait que je déménage à Rodez pour aller explorer les séries judiciaires (séries B pour l’Ancien Régime, L pour la Révolution et U pour par la période post-révolutionnaire) afin d’en savoir davantage. Par contre les montants sont généralement indiqués : cela va de 4 livres, pour la plus petite somme due, à un ensemble de pièces qui s’élève à 599 livres à devoir « en argent ou blé ».
lundi 25 novembre 2019
#ChallengeAZ : U comme unique
- le type : on a vu hier à la lettre T que 64 actes sur les 400 trouvés n’apparaissent qu’une seule fois. Cela va d’une rétrocession à un cadastre ou une protestation à « un gros paquet ou liasse de papiers inutiles » (sic).
- le plus long : celui qui bat tous les records c’est l’inventaire après décès : 64 pages, battant de loin le partage des biens (« seulement » 29 pages) et je ne parle même pas du testament (3 pages).
- le plus court ne fait qu’une seule page : c’est l’affermage par Pierre Mommaton « d’une sienne boutique située dans la place publique » à Jean Avalon en 1678 pour une durée de deux ans et un montant de quatre livres.
- le mois : juin 1694, Jean Avalon va huit fois chez le notaire (deux fois le dimanche 6 juin, une le 9, une le 10, une le 15, une le 21 et à nouveau 2 fois le dimanche 27).
- la comtesse : Blanche de Castrevielhe, épouse De Montvallat, comtesse d’Entraygues et d’autres lieux signe un acte pour mon boucher (elle en signe plusieurs en fait, mais comme c’est la comtesse, elle est unique).
- la ruche : la signature la plus joliment tournée, avec ruche à la clé, est celle de Me Carrie.
- le fantôme : Jean Avalon, concerné par tant d’actes, est le fantôme de cette sélection car il ne sait pas signer. Jamais je ne le vois…
samedi 23 novembre 2019
#ChallengeAZ : T comme types d'actes
vendredi 22 novembre 2019
#ChallengeAZ : S comme somme
La moyenne des sommes connues est de 78 livres (1 415 euros).
jeudi 21 novembre 2019
#ChallengeAZ : R comme richesse
[1] Source : Jean Sgard : L'échelle des revenus, éd. Garnier frères, 1982
mercredi 20 novembre 2019
#ChallengeAZ : Q comme quinze ans ou plus
Par ailleurs, quand on hérite de ses parents, on ne reçoit pas (toujours) que des meubles : on peut aussi hériter des dettes. Nombreux sont les documents qui précisent que la somme est due par les héritiers du créancier originel.
mardi 19 novembre 2019
#ChallengeAZ : P comme pauvreté
On ne peut pas dire pour autant que Jean était pauvre, c'est-à-dire qu’il n’avait pas de quoi subvenir aux besoins de sa famille, mener une vie décente. Sans parler de pauvreté chronique, d’une véritable indigence qui mène à la famine et à la mendicité, peut-on parler pauvreté temporaire ? Même si la grande majorité de l’argent détenue par Jean se trouve sous forme d’obligations ou de dettes à recouvrer, son cas n’est tout de même pas comparable à un laboureur dépendant de la qualité et de l’abondance d’une récolte, des liens de servitude vis-à-vis de son propriétaire, bref de ceux qui ne possèdent rien et son t à la merci du moindre « accident de la vie » comme on dit aujourd’hui.
lundi 18 novembre 2019
#ChallengeAZ : O comme ordre
samedi 16 novembre 2019
#Challenge AZ : N comme notaires
vendredi 15 novembre 2019
#ChallengeAZ : M comme mobilier et immobilier
jeudi 14 novembre 2019
#ChallengeAZ : L comme liasses
mercredi 13 novembre 2019
#ChallengeAZ : K comme kesaquo
Mise à jour : grâce à vous quelques mots ont trouvé leur définition. J'en ai fait la mise à jour sur la page de mon lexique et ci-dessous en couleur.
mardi 12 novembre 2019
#ChallengeAZ : J comme justaucorps et chemisette
Son inventaire après décès recense :
On remarque des vêtements correspondant à une classe de gens plutôt aisés, notamment le justaucorps et les bas blancs. Mais hormis les chemises qui se trouvent en quantité, Jean n'avait qu'un ou eux exemplaires de chaque : était-ce juste le "costume du dimanche" ?
Il nous manque par ailleurs les chaussures : Jean n'allait sûrement pieds nus, mais que portait-il : chaussures de cuir ? Bottillons ? Bottes ?... Sabots ?
Et madame ? Décédée seulement quelques mois plus tôt (en janvier 1700), on ne trouve cependant pas de linge de femme dans l'inventaire : robe, cotillon, coiffe n'apparaissent pas. Les a-t-on déjà donnés ? Aux filles du couple ? Aux pauvres ? Mystère.