« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

mardi 23 novembre 2021

T comme Toiles de ménage et menus linges

     - Objets et possessions de mes ancêtres à travers les archives notariées -

 

La mariée arrivait toujours avec sa dot, souvent composée de linge de maison. Parfois, la nature du linge est précisée.


© souffledantan.com

 

-          "douze aulnes de toile de menage,

-          huict aulnes de toilles moitie ritte* et estoupe*

-          dix livres de fil moitié ritte et moitié etoupés

-          quatorze ausnes de toille de menage moitié ritte moitié estoupes,

-          deux paires et six aulnes, une nappe, demy douzaine serviette morzine,

-          deux paires linceuls* bons et suffisantes avec une douzaine de serviettes, une couverte* laine de la valeur de neuf livres,

-          une nappe,

-          trois nappins toile cordée tirants une aulne et demy deux desquelles sont neufues et l’autre bien uzée

-          une douzaine de serviettes fines et demy douzaine moyennes

-          du linge et lange le tout a discretion de la mere de ladite fille

-          le linge sellon que lon a a coustume de donner a la fille que lon marie et sellon la maison dou elle part et celle ou elle va et le jour a la discretion de la mere de ladite fille

-          une dousaine de chaque sorte de linge et avec une courtinne* et deux nappes

-          trois ronds de serviette à la Venise, chaque rond composé de neuf aulnes

-          deux douzaine de tablier de toile

-          de demi douzaine de draps fins,

-          une petite nappe et une autre de toile raiée rouge d’environ une aune et demi"

 

 

Source : Contrat de mariage Berrot Rochais André, 1744 (Montanges, Ain), Contrat de mariage Simon Jean Claude, 1720 (Saint-Germain-de-Joux, Ain), Inventaire Janvion Claude, 1796 (Lalleyriat, Ain), Testament Berthet Benoit, 1675 (Cerdon, Ain), Contrat de mariage Amagat Jean, 1701 (Conques, Aveyron), Contrat de mariage Astié Jean, 1694 (Conques, Aveyron), Inventaire Buffard Jean, 1707 (Ardon, Ain), Contrat de mariage Turland Joseph, 1724 (Entraygues, Aveyron), Contrat de mariage Barberel Jacques, 1658 (La Sauvagère, Orne), Contrat de mariage Dechamps Abraham, 1653 (La Sauvagère, Orne), Contrat de mariage Langlois Charles, 1708 (La Coulonche, Orne), Contrat de mariage Bel François, 1710 (Bogève, Haute-Savoie), Testament Bel François, 1773 (Taninges, Haute-Savoie), Testament Moccand Jean Michel, 1755 (Samoëns, Haute-Savoie),

 

 * Un mot de vocabulaire vous paraît obscur ? Rendez-vous sur la page lexique de ce blog !

 

 

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