« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

jeudi 25 novembre 2021

V comme Veaux, vaches et pas de cochon

    - Objets et possessions de mes ancêtres à travers les archives notariées -

 

Les animaux font partie des biens de la maison, et sont recensés comme tels… avec parfois des expressions légèrement surprenantes pour nos oreilles modernes…

 

© delcampe.fr

 

-          "une brebis garnyes,

-          [une] vache [donnée] lannee dappres et [la] chevre se delivrerat le lendemain de la sellebration des nopces

-          quatre bouefs poil rouge deux étant âagés de cinq ans et les autres deux petits aagés de trois ans,

-          cinq vaches meres touttes de poil rouge deux des six veaux,

-          une genisse de deux ans mesme poil,

-          trois veaux d’un an aussy poil rouge, l’un masle et les autres deux femelles,

-          neuf chevres meres poil blanc, trois petis chevrost d’un an mesme poil

-          trois brebis laine noire et les autres deux blanches

-          une vache provenant de son dot et mariage

-          deux veaux de laict, et deux chevrot de laict,

-          une vache aagée de six ans poil fromain et un tourau de deux ans mesme poil et un autre au poil blanc

-          demi douzaine tant moutons que brebis estimés le tout douze livres

-          deux brebis suivies de leurs agneaux et une chevre

-          legue de plus audit pierre martin deux ruches a miel a prendre comme dessus dans lan de son mariage

-          deux vaches pleines ou les veau apres elles

-          un torreau ou noge sous poil roux

-          une tore ou nogesse, même poil"

 

Source : Contrat de mariage Cochet Maurice, 1701 (Martignat, Ain), Contrat de mariage Pinard Claude, 1694 (Lalleyriat, Ain), Inventaire Buffard Jean, 1707 (Ardon, Ain), Testaments Janin Aimé, 1700 et 1710 (Lalleyriat, Ain), Testament Rey Anne, 1734 (Montréal la Cluse, Ain), Testament Assumel Lurdin Claude, 1777 (Le Poizat, Ain), Contrat de mariage Astié Jean, 1694 (Conques, Aveyron), Testament Martin Geraud, 1725 (Conques, Aveyron), Contrat de mariage Gautier Michel, 1693 (Saint Maurice du Désert, Orne), Vente Caillaud Pierre, 1759 (La Verrie, Vendée)

 

 

2 commentaires:

  1. Oh des ruches ! Ça change au milieu des vaches ! 😁

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  2. Nos billets du jour ont le même sujet : V_comme vaches !
    Il existe une formule de salutations en usage en Afrique, pour ouvrir une conversation : "Comment va ta vache ?"
    En écho à ta vache poil fromain, la mienne est poil froment.

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