« Un soir, sur un chemin familier qui m’est cher, en mettant mes pas dans les pas de ceux qui m’ont précédé sur cette terre, j’ai senti frissonner l’arbre du silence. […] Il n’y avait plus de vent, rien ne bougeait, tout était apaisé, et pourtant j’ai entendu comme un murmure. J’ai eu l’impression - la conviction ? - qu’il provenait de l’arbre dont nous sommes issus : celui de nos familles, dont les branches sont innombrables et dont les feuilles frissonnent au plus profond de nous. Autant de feuilles, autant de voix vers lesquelles il faut se pencher pour bien les entendre, leur accorder l’attention nécessaire à la perception d’un silence qui, en réalité, n’en est pas un et ne demande qu’à être écouté. Je sais aujourd’hui que ce murmure a le pouvoir de donner un sens à notre existence, de prolonger la vie de ceux auxquels nous devons la nôtre, car ils nous habitent intimement. »

- Christian Signol, Ils rêvaient des dimanches

mardi 25 octobre 2022

#ChallengeAZ 2022 : Présentation

Sur la planète généalogie, le mois de novembre est consacré au ChallengeAZ : un défi d'écriture où chaque jour un article est publié suivant l'ordre de l'alphabet. 


Comme je participe déjà au challenge #52Ancestors (un article par ancêtre et par semaine – voir ici), je ne pensais pas faire le #ChallengeAZ cette année, pour la première fois depuis que j’ai fondé ce blog. Mais cela m'attristait. Alors, presque au dernier moment, j’ai décidé de m’y lancer. 

Comme je n’avais pas de thème ou d’idée bien construite, et peu de temps pour préparer 30 articles, j’ai décidé de laisser faire le hasard : pour pallier le casse tête de l’alphabet, je choisi un ancêtre par lettre. Pour les lettres où il n’y a pas de nom de famille, je remplace par les prénoms. 

 

 

Puis j’ai téléchargé une application « générateur de hasard » : par exemple, comptant 55 patronymes en A, j’ai entré ce chiffre dans l’application et j’ai « lancé les dés » : le nombre 15 est sorti. J’ai sélectionné le 15ème nom dans la liste des patronymes commençant par A. Ce qui me donne le nom. Puis j’ai recommencé la même procédure avec les ancêtres porteurs de ce 15ème patronyme. Ce qui me donne la personne au centre de l’article. 

A partir de cela, j’ai appliqué une grille d’analyse : de quelles informations je dispose au sujet de cet ancêtre ? Son entourage est-il identifié ? Que me manque-t-il ?… 

Ce challenge est ainsi une bonne façon de faire le point.

 

vendredi 21 octobre 2022

#52Ancestors - 42 - Antoine et Benoît Astié

Article disponible en podcast !


 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 42 : Perdu

 

J’ai perdu deux enfants. Bon, entendons-nous bien, pas des enfants à moi : des enfants à Pierre Jean Astié et Geneviève Mas (mes ancêtres à la VIème génération). Antoine et Benoît. Je les ai perdus.

Reprenons : Pierre Jean et Geneviève se marient à Conques (Aveyron) en 1850. L’année suivante Geneviève donne le jour à un enfant, Augustin Pierre Jean (de qui je descends). C’est Jean Antoine Mas, le grand-père, qui fait la déclaration de sa naissance, car le père est absent, il est « gendarme à pied à la résidence d'Ajaccio » (c’est le début de l’enquête corse – voir ici).

Rapidement Geneviève rejoint son mari. On peut les suivre dans les différentes affectations corses de Pierre Jean (Ajaccio, Appietto, Péri) grâce aux naissances de ses enfants suivants :

  • Adrien (1853)
  • Jean François (1855)
  • Louis (1857)
  • Antoine (1859)
  • Benoît (1861)

Par Brigitte (du blog Chroniques d'antan et d'ailleurs) j’ai obtenu son dossier de gendarme. Je vous passe les détails de sa carrière qui ne sont pas l'objet de cet article. Le 6 mars 1870 Pierre Jean rédige une lettre, adressée au ministre de la guerre, pour demander sa mise à la retraite, après 25 ans de service (ce qui lui sera accordé en avril).

Comme demandé dans sa lettre, il revient en Aveyron. Il s’installe avec sa femme et au moins un de ses enfants à Aubin à une trentaine de kilomètres de Conques (présence attestée en 1873).

J’ai réussi à pister la famille dans les recensements :

- en 1866 à Péri. Il est gendarme, chef de ménage, demeure au n°78 (sans doute la gendarmerie) avec 7 autres gendarmes et leurs familles. Il habite avec son épouse (prénommée Rose) et 4 de leurs enfants, dont les deux derniers Antoine (7 ans) et Benoît (5 ans).

C’est la dernière fois que j’ai la trace des deux petits.


 

Pierre Jean quitte sans doute la Corse en 1870 (il n'apparaît pas dans le recensement de 1872), suite à sa demande de mise à la retraite. On sait qu'en 1873 la famille habite Aubin (Aveyron) grâce à la fiche matricule d'Adrien, mobilisé alors qu’il résidait chez ses parents.

Il n’y a pas de registre de recensement à Aubin antérieur à 1876.

- en 1876. Il habite Aubin, dans le village de Nauquières, avec son épouse, ses fils (Jean) François et Louis.

Et ainsi de suite jusqu’à son décès. Mais pas les petits.

 

Curieusement il apparaît dans le Bulletin des lois de la République Française, n°1584, 1870. Je dis curieusement car il est indiqué :

  • Position actuelle des titulaires : dans ses foyers
  • Domicile des titulaires : Compiègne (Oise)

Très curieux car la famille n’a jamais eu de contact avec l’Oise en général et Compiègne en particulier. Est-ce une confusion entre Con-ques et Com-piègne ?

La famille n’a pas été trouvée dans le recensement de 1872 à Compiègne.

 

Les deux enfants n’ont pas été trouvés dans les recensements militaires. J’ai cherché leurs décès, en vain : ni à Péri, ni à Aubin, ni à Compiègne. Ils ne sont jamais cités dans les actes d’état civil de leur fratrie. Ils ne sont pas présents aux décès de leurs parents. Aucune trace des deux enfants.

 

Je les ai perdus !

 

--- * ---

 

 Edit 2023 :

Les enfants sont-ils décédés sur le chemin du retour entre la Corse et l'Aveyron ? J'ai tracé sur une carte des chemins possibles empruntés par la famille pour ce voyage, en train ou à voiture/pieds. Puis j'ai recensé toutes les tables de décès/succession/absences ou, à défaut lorsqu'elles ne sont pas en ligne, les tables de décès d'état civil. 


Avec Jean Pierre, cousin à la recherche des deux enfants avec moi, nous avons compulsé... de nombreux documents. Hélas, toujours en vain.

Les deux enfants nous échappent encore...


 

vendredi 14 octobre 2022

#52Ancestors - 41 - Claude Janvion

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 41 : Transmission

 

La mort n’est pas une fin. Pas pour les survivants. Il faut donc penser à la transmission au-delà du décès. Pour les souvenirs, c’est la transmission orale, la mémoire. Pour les biens matériels c’est l’inventaire après décès (entre autre).

 

Un inventaire après décès (IAD) est un acte passé devant notaire visant à établir la liste des biens possédés par une personne lors de sa mort. Le notaire la dresse en parcourant chaque pièce de la maison afin de relever tous les biens (meubles, vêtements, vaisselle, ustensiles de cuisine, papiers divers, animaux, outils, grains, etc...). Sont aussi inventoriées les terres possédées, l’argent ou bien les dettes si le défunt en a laissées.

Les IAD sont réalisés depuis l'Ancien Régime et sont extrêmement courants jusqu'à la fin du XIXème siècle, quelle que soit la nature du bien, grand ou petit.

 

Ainsi, « le 13 thermidor an IV de la République une et indivisible » (31 juillet 1796) Me Guillermet Louis, « notaire public » s’est « porté dans la maison délaissée » par Claude Janvion. Claude est mon sosa n°64, ancêtre à la VIIIème génération, décédé à Lalleyriat (Ain) en 1796. On a remis au notaire « les clés [de ladite maison] sous lesquelles les scellés avaient été apposés » pour procéder à l’inventaire.

 

L’IAD est généralement demandé par le conjoint survivant ou l’héritier désigné pat testament si le défunt en a rédigé un avant de mourir. Ici il s’agit de « Marie Jacquiot veuve de Claude Janvion tutrice et curatrice de Blaize, Cecile et Joseph enfants dudit feu Claude Janvion ». Il est fait devant témoins. Pour l’inventaire de Claude, il s’agit des « citoyens André Joseph Figuet et Joseph Vion Loisel deux cultivateurs demeurant audit Lalleyriaz ».

Inventaire après décès © AD01

L'inventaire dure plus ou moins longtemps en fonction de la richesse du défunt. Ici il ne dure qu’un seul jour (pour 12 pages rédigées) mais il peut être beaucoup plus long ; ainsi celui de Jean Avalon (mon boucher héros du #ChallengeAZ 2019) dure 9 jours et fait 64 pages !

Pour les généalogistes, c’est document précieux car il décrit de façon minutieuse les biens possédés par l’ancêtre, mais aussi sa maison, son atelier, sa ferme (selon son activité), le nombre de pièces, les étages, l’état d’usure des vêtements ou des outils. Il donne à voir la richesse du défunt, son niveau de vie, ses goûts. C’est une véritable plongée dans l’intimité de l’ancêtre. Dans notre exemple, le notaire inventorie d’abord les animaux, les outils agricoles. Puis il entre dans le grenier* « qui est au fond de la grange sur laquelle était apposés les scellés que nous avons ouvert avec la clé a nous confiée par le citoyen juge de paix » où se trouve de l’avoine et d’autres outils.

Parfois l’IAD réserve des surprises. Ainsi le notaire relève la présence d’un « sabre de volontaire », ce qui semble indiquer que le défunt a été soldat de la Révolution. Les événements révolutionnaires parisiens sont à l’origine de la création de la Garde Nationale. En province, cette milice de citoyens fut placée sous l’autorité des municipalités et des districts dès 1790. Après la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, l’Assemblée impose le même uniforme à tous les gardes nationaux. Ils doivent s’habiller et s’équiper à leurs frais. Seuls les "citoyens actifs" (c’est-à-dire payant une contribution directe égale à la valeur de trois journées de travail) peuvent être gardes nationaux. Sous la pression des événements révolutionnaires, la Garde Nationale devient une véritable "armée citoyenne". Après la fuite du roi à Varennes le 21 juin 1791, mais plus encore après la chute de la royauté, le 10 août 1792, l’Assemblée mobilise partout les Gardes nationaux, rejoints par les citoyens "passifs". En 1792 Claude avait 39 ans, ce qui paraît cohérent avec un service dans la Garde. Ce qui nous laisse supposer que le sabre appartenait bien à Claude; le fait que le notaire n'ait pas mentionné que le sabre était la propriété d'un autre vient appuyer cette hypothèse. Ce sabre est donc un indice précieux, mais je n’en sais pas plus sur sa possible activité dans la Garde Nationale.

Ensuite le notaire s’est « transporté dans la chambre à coté de la cuisine ». Ces petites mentions anodines permettent de visualiser l’intérieur de la maison et la répartition des pièces. Sont alors dénombrés les vêtements, le linge de lit.

Parfois quelques pièces n’appartiennent pas au défunt : ainsi une « couverte [= couverture] picquée appartenante a ladite Jacquiot pourquoy elle ne sera pas estimée » ou des outils appartenant à « Jean Janvion père du défunt qui se sont trouvés dans la maison du défunt dont il s’en est emparé étant à luy c’est pourquoy ils n’ont pas été estimés ».

La transmission des possessions est affaire importante. C’est pourquoi on trouve parfois des mentions du type : « Dans le buffet se sont trouvés une liasse de papier contenant différentes acquisitions par ledit Jean Janvion et ses ancêtres ». Malheureusement ici lesdits papiers ne sont pas détaillés. Pire encore (pour la généalogiste que je suis) le notaire a trouvé « une quesse [= caisse] remplie de vieux papier de famille qui ne méritent pas d’être inventorié ».

L’IAD est assorti d’une prisée, c'est-à-dire d’une estimation des biens inventoriés, selon leurs valeurs et leurs états. Par exemple « Un chariot a quatre roues ferrer tout neuf estimé cent livres ». Le notaire conclu par  un récapitulatif de la prisée : « tous lesquels effets cy dessus estimés [88 éléments listés] se montent en totalité a la somme de 592 livre valleur metalique ».

Ici il n'y a pas ni monnaie sonnante et trébuchante ni dette, ce que le notaire précise.

Il conclut en précisant que les « meubles et effets [demeurent] a la charge, garde et conservation de ladite Marie Jacquiot tutrice et curatrice qui a promis d’en avoir un soin particulier et de les représenter a qui de droit et lors quelle en sera requis ». Le document se termine par les formules d'usage et les signatures de ceux qui ne sont pas illettrés (dans le cas contraire, c'est précisé).


Remercions nos ancêtres et leur goût de la transmission du patrimoine qui nous permettent de nous approcher au plus près de leurs vies.

 

 

 

* Grenier : Édifice isolé de la maison, afin d’éviter que les biens du grenier ne soient détruits en cas d’incendie du bâtiment principal, caractéristique du patrimoine architectural de montagne. Construction servant à stocker les grains, les biens précieux (papiers de famille, vêtements du dimanche...), de la nourriture, etc...

 

 

vendredi 7 octobre 2022

#52Ancestors - 40 - Jean Avalon

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 40 : Conservation


A l'occasion de cette quarantième semaine du challenge #52Ancestors dont le thème est "conservation", je reviens sur le plus conservateur de mes ancêtres, Jean Avalon. En effet, dans son inventaire après décès (qui compte à lui seul 64 pages), j’ai compté plus de 400 actes qu'il conservait dans ses placards ! J'en ai fait mon héros du ChallengeAZ 2019.

 

La branche aveyronnaise - et paternelle - de mon arbre part de Conques. Mais plus on remonte le temps, plus elle se déporte légèrement à l’Est. C’est ainsi que je suis arrivée dans la ville d’Entraygues, à moins d’une trentaine de kilomètres de Conques. Là, j’ai notamment rencontré la famille Avalon : d’abord la fille, prénommée Bonne, puis les parents, Jean et Bonne, et les grands-parents, Guillaume et Izabeau.

Au fur et à mesure des recherches, j’ai étoffé un peu ce rameau : fratrie, premières noces, enfants du premier lit, belle famille… Peu à peu tout ce petit monde s’est organisé autour de Jean Avalon, mon ancêtre à XIIème génération (ca 1640/1701).

En cherchant dans les archives notariées, j’ai commencé par trouver son testament, puis son inventaire après décès et enfin le partage de ses biens entre ses héritiers.


Et là, surprise, ces trois pièces m'apprennent que Jean avait en sa possession plusieurs centaines de documents notariés, soigneusement référencés !

Et c’est ainsi que l’aventure a commencé. Petit à petit j’ai retracé son parcours et sa vie grâce à ces archives notariales (les registres paroissiaux étant largement lacunaires pour la période).

Début de l'inventaire après décès de Jean Avalon © AD12
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Retrouvez tous les articles du ChallengeAZ 2019 d'un seul coup !

Ou si vous préférez, butinez selon vos envies :

A comme Avalon
B comme Boucher
C comme Comte
D comme Désaccord
E comme Entraygues
F comme Fréquence
G comme Générations de généalogies
H comme Houe et valise
I comme Instruction paradoxale
J comme Justaucorps et chemisette
K comme Kesaquo
L comme Liasses
M comme Mobilier et immobilier
N comme Notaires
O comme Ordre
P comme Pauvreté
Q comme Quinze ans ou plus
R comme Richesse
S comme Somme
T comme Types d'actes
U comme Unique
V comme Vétilleux
W comme Waouh la jolie vaisselle
X comme X ou les oublis des notaires
Y comme Y a encore des questions
Z comme Zen

 

 

vendredi 30 septembre 2022

#52Ancestors - 39 - Felix Assumel

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 39 : Quel voyage généalogique vous fait envie ?

 

J’ai fait plusieurs voyages généalogiques sur les traces de mes ancêtres :

  • Conques (Aveyron), berceau de mes ancêtres patronymiques.

  • Samoëns (Haute-Savoie), où sont les ancêtres paternels de ma mère.

  • En Bretagne : j’ai raconté comment ma mère a choisi « par hasard » un gîte situé exactement dans le hameau où ont vécu ses ancêtres (voir ici) !

  • A la frontière des Deux-Sèvres/Vendée, où sont les ancêtres maternels de ma mère.

Je ne parle pas de l’Anjou, d’où sont originaires un grand nombre de mes ancêtres, car j’y retourne souvent : j’y suis née et plusieurs membres de ma famille (vivants) y sont encore.

 

Parmi les berceaux principaux où je ne suis pas allée, il reste :

  • La Suisse : ce voyage me fait bien envie, d’autant que je ne connais pas bien cette branche car, rappelons-le, la Suisse est un coffre-fort (voir ici).

  • La Seine et Marne (côté maternel). Je ne sais pas pourquoi cela ne m’enthousiasme guère. J’ai peut-être peur que Mickey et autre modernisme aient trop modifié le sud de ce département pour y sentir la présence de mes ancêtres.

  • l’Ain (côté paternel).

 


L’Ain m’attire davantage. C’est le pays des ancêtres de ma grand-mère paternelle. Depuis le XVIIème siècle la famille Assumel Lurdin est installée au Poizat. C’était un village de la paroisse de Lalleyriat, devenue commune indépendante en 1827 puis re-fusionnée pour donner la nouvelle commune du Poizat-Lalleyriat en 2016. Elle se situe sur le plateau de Retord dans le Haut-Bugey.

Mes ancêtres aindinois représentent à ce jour un peu plus de 1500 personnes. Je compte sept générations de Assumel Lurdin, plus deux générations supplémentaires :

  • L’une nommée alternativement Assumel, Assumel dit Lourdin ou Assumel Lurdin.
  • La seconde nommée Assumel seul.

Le plus ancien représentant, prénommé Felix, a vécu à la charnière des XVII et XVIIIème siècles (sosa n°1280). Je ne le connais qu’au travers du contrat de mariage de son fils Etienne.

Sans oublier tous leurs collatéraux.

Ces ancêtres se répartissent sur 44 communes de l’Ain, essentiellement dans un triangle Cerdon/Martignat/Montanges.



L’église du Poizat date du XIXème siècle et est dédiée à Saint Félix (tiens, tiens…).

Je voudrais voir - en vrai - la maison de Jean Claude Assumel Lurdin au Poizat ou l’auberge de Joseph Marie Prost à Martignat (voir ici).

Je voudrais aller aux archives départementales pour consulter les documents notariés qui ne sont pas en ligne.

Je voudrais aller au cimetière du Poizat voir si la tombe de Marie Antoinette Zélia Berrod, ma sosa n°21 (Vème génération), existe toujours et chercher s’il y en a d’autres.

Tombe Zelia Berrod © B.Boisard

Bref, je voudrais aller dans l’Ain.

 

 


vendredi 23 septembre 2022

#52Ancêtres - 38 - Condamné n°XXX

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 38 : Une recherche non explorée

 

Jusqu’à présent je ne me suis pas véritablement frottée aux archives judiciaires. Avec une base plus de 11 000 ancêtres il y a de fortes chances (si l’on peut dire) que quelques voyous se soient glissés dans le lot. Bon, OK, espérer une crapule parmi ses ancêtres peut paraître bizarre, mais les vrais généalogistes savent de quoi je parle, n’est-ce pas ?


J’ai évoqué il y a peu tonton Benoît, gentil brigand ayant commis quelques erreurs de jeunesse (voir ici).

On trouve, sur le site des archives de Paris, les répertoires alphabétiques du tribunal correctionnel : Benoît Astié y figure pour l’année 1911 sous le n°40080. Après avoir eu ce numéro, on doit théoriquement consulter les registres de rôle : mais hélas tous les rôles de 1899 à 1920 sont manquants. Impossible de consulter les détails de l’affaire !

 

Cet article est l’occasion de faire le tour des sites des archives départementales qui ont mis en ligne des archives judiciaires. Sur la grosse quinzaine de départements où ont habité mes ancêtres, seuls quatre ont un fonds judiciaire en ligne.

 

  • Sur le site des archives de Seine et Marne, figure les registres d’écrou : ces registres servent « à l'enregistrement des personnes incarcérées dans un établissement pénitentiaire. Ils recensent de manière chronologique l’ensemble des détenus en leur attribuant un numéro d’écrou unique. Ils détaillent l’identité du détenu (état civil, descriptions physique et anthropométrique), comprend parfois les empreintes digitales, ainsi que le motif d’incarcération, la durée de la peine à purger et bien-sûr les dates d’entrée et de sortie de la prison. »

Les registres des cinq maisons d’arrêt du département ont été numérisés. Chacune d’entre elles contiennent une cinquantaine de registres et les répertoires alphabétiques sont assez fragmentaires, voire inexistants pour certaines d'entre elles. La visionneuse de ce département étant ce qu’elle est, je n’ai jamais eu le courage de compulser tous ces documents.

 

  • Sur le site des archives de la Mayenne il semble y avoir des documents des tribunaux révolutionnaires mais la mise en ligne sur leur site est tellement compliquée que j’ai toujours repoussé à plus tard cette recherche.

 

  • Sur le double site des Deux-Sèvres et de la Vienne il y a bien des registres d’écrou… mais seules les Deux-Sèvres me concernent et ce département n’a pas conservé les registres d'écrou de la Maison centrale de Thouars. Seul est parvenu un répertoire alphabétique des noms des détenus pour la période 1874-1925 mais il n’est pas consultable en ligne. Les autres registres sont en cours de reclassement avant numérisation dans les prochaines années.

 

  • La Vendée a aussi mis en ligne des registres d’écrou. J'ai commencé cette recherche, mais là aussi il n'y a pas (toujours) de répertoire. A ce jour, je n'ai pas encore trouvé le nom de l'un de mes ancêtres dans ces documents.

 En bref, je n'ai pas vraiment exploré les rares pistes qui s'offrent à moi en matière judiciaire. Il ne me reste plus qu'à m'armer de courage et à vaincre les obstacles techniques...



 

 

vendredi 16 septembre 2022

#52Ancestors - 37 - Mathurin Soulard

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 37 : Les hauts et les bas de votre voyage généalogique

 

A l'occasion de cette trente septième semaine du challenge #52Ancestors dont le thème est "les hauts et les bas", je reviens sur le yo-yo qu'est la généalogie.

 

Si la généalogie était un jeu d'adresse, ce serait un yo-yo. Parce que la généalogie c'est :

  • Le désespoir

Alors que tu crois que c'est bouché, que non, définitivement non, tu ne trouveras jamais l'acte de mariage de Mathurin Soulard et Perrine Grimaud (au XVIIIème siècle).

  • L'espoir

Bon, certaines généalogies sur le Net indiquent bien un hypothétique contrat de mariage, mais que tu ne trouves pas non plus.

  • L'attente

Bon, t'as bien demandé au Fil d'Ariane d'aller voir si ce contrat existe vraiment...

  •  Le scepticisme

... Mais, même s'il est trouvé, rien ne garantit qu'on puisse progresser.

  • La joie

Et puis, voilà, un jour le contrat de mariage arrive.

  • La re-joie (sic)

Chouette, les parents du marié sont cités. 

  • La déception

Zut, je ne les trouve pas sur les généalogies déjà en ligne. 

  • La re-déception (re-sic)

Zut, les parents de la mariée ne sont pas cités. 

  • L'allégresse

Chouette, tous ses frères et sœurs le sont et je les trouve en ligne. 

  • L'ébullition

Par recoupement je trouve les parents. Et donc leur paroisse. 

  • La jubilation

Et donc l'acte de mariage tant recherché (à 50 km de là où je le cherchais : je ne risquais pas de le trouver !). 

C'est vraiment le yoyo des émotions !

 

Yo-yo © Photopin

Et chaque trouvaille soulève son lot de découvertes annexes. Ce n'est pas seulement une génération supplémentaire : c'est un nouveau lieu, un nouveau métier [ 1 ], de nouvelles personnes... Et de nouvelles questions...

  • Étonnement
  • Tracas
  • Confusion
  • Interrogation
  • Effervescence  
  • Plaisir
  • Espoir
  • ...

Un yo-yo, je vous dis.

 

 

[ 1 ] Le cabanier, en l'occurrence, qui est un fermier.

 


 

 

vendredi 9 septembre 2022

#52Ancestors - 36 - Antoine Astié

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 36 : Que voudriez-vous découvrir ?

 

Je voudrais en découvrir davantage sur le haut de ma branche patronymique. Pour le moment, je remonte dix générations au-dessus de moi : à la XIème génération, donc, se trouve Antoine Astié. Je sais qu’il s’est marié à Conques (12) en 1671 avec Anne Bonnefous et qu’il est décédé en 1692. Je leur ai trouvé deux enfants : Jean, de qui je descends, et Charles. J’ignore tout de la naissance et du décès d’Anne, mais j’ai le nom de ses parents : Jean et Antoinette Carle. Cette dernière est décédée en 1679 à Noailhac (paroisse voisine de Conques). Dans certains actes le patronyme est orthographié "Astier", mais Antoine signe toujours "A. Astié" – particularité de notre famille : Astié s’orthographie sans le R final, ce qui plutôt rare pour des Astié/r.

 

Signature Antoine Astié, 1671 © AD12

 

L’acte de naissance d’Antoine n'a pas été trouvé, mais trois autres enfants Astie(r) apparaissent dans les registres paroissiaux :

- Jeanne née le 28 janvier 1647 p3 (fille d'Antoine et Anne Austrine [probable féminisation du nom Austry]), décédée le 17/8/1648 p4

- Jeanne née le 6 mai 1655 p19 (fille d'Antoine et Mardemouse Anne),

- Catherine née le 5 octobre 1659 p27 (fille d'Antoine et Mardemouse Anne), décédée le 30/12/1669 p16

Est-ce que ce sont les sœurs d'Antoine ? des cousines ? Vu le peu de porteurs du patronyme dans la paroisse, elles sont sans doute liées, mais comment ? Les actes sont très lapidaires et ne donnent aucune autre information concernant leurs familles.

 

La coïncidence des deux Anne, chacune épouse d’un Antoine Astier est troublante. Au début j’ai pensé que c’était un seul est même couple et qu’il y avait peut-être eu confusion de patronyme. Mais dans un acte de baptême de 1654 il est fait mention, en tant que marraine, de « Anne Mardemouse Austrine femme d’Antoine Astier ». Cela fait donc deux couples possiblement parents de « mon » Antoine Astié.

 

Hormis un bref 1611/1613, il n’a pas de registres paroissiaux antérieurs à 1646. Impossible de remonter plus avant par cette voie.

 

Je retrouve la signature d'Antoine au fils des registres – héritage émouvant et lien direct avec mon ancêtre : il est témoin du mariage de Bonnefous Pierre et Reboux Marie (mes ancêtres à la Xème génération) en 1688 par exemple. Mais aussi sur d'autres documents : mariage en 1682 et baptême en 1685; quittance en janvier 1688, obligation en mars 1689 et quittance en décembre 1690 passées devant Me Flaugergues.

 

Je sais par ailleurs qu’Antoine rédige un testament devant Me Pierre Fualdes (date non connue), d'après le contrat de mariage de son fils. Hélas ce notaire n’est pas en ligne et je n’ai pas trouvé ce testament.

 

Du côté des archives notariales, si les notaires de Conques remontent jusqu’en 1179 ( !), la période qui m’intéresse est nettement moins prolixe et intéressante pour moi : lacunes 1633/1688 chez Me Flaugergues, seul notaire de Conques en ligne. Je n’ai pas trouvé la trace d’un Astier dans le répertoire 1631/1642.

 

Bref, je désespère de découvrir la génération supérieure.

 


 

 

vendredi 2 septembre 2022

#52Ancestors - 35 - Jean Baptiste Marin

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 35 : Libre expression

 

Je râle beaucoup contre les généalogistes qui mettent leurs arbres en ligne sans indiquer la moindre source. Mais quand les sources sont citées, quel plaisir de savoir où chercher ses ancêtres !

J’utilise beaucoup Geneanet où j’ai de nombreux (et souvent très lointains) cousins. Je compare mon travail et le leur. Et lorsqu’une nouvelle branche apparaît je vais vérifier les informations données pour, éventuellement, les adopter. Bien sûr, en retour, je dépose moi aussi mon arbre, afin qu’il serve à d’autres.

C’est, je trouve, une forme d’entraide fort appréciable.

 

Ainsi, alors que j’étais bloquée sur l’ascendance de Jean Baptiste Marin, mon ancêtre à la XIIème génération (sosa n°3288), originaire de Thonon les Bains (74). Plusieurs arbres indiquaient la parenté de ce procureur fiscal du Chablais, mais sans source : je m’étais donc gardée de les suivre. Lorsqu’enfin j’ai su où chercher j’ai pu, à mon tour, compléter cette branche de mon arbre.

 

En effet, c’est dans l’Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie d’Amédée de Foras que l’on peut trouver ces informations. Les tomes I à III sont numérisés et accessibles en ligne sur Gallica.

La généalogie des Marin s’y trouve car la famille a été anoblie : Claude et Pierre Marin, originaires de Bonneville, reçoivent des patentes de noblesse le 7 octobre 1598. Le nouveau blason de la famille est d’azur au chevron d’argent accompagné de trois cannes de mer (ou des joncs marins, les experts se contredisent) de sinople, deux en chef et une en pointe.

Blason Marin, Armorial de Foras © Gallica

La famille s’est divisée en deux branches : celle de Claude (mes ancêtres directs) s’est transportée à Thonon. Elle s’est éteinte au milieu du XVIIIème, faute de fils. La seconde branche, celle de Pierre, s’est établie à Pers-Jussy et s’est éteinte vers 1680.

 

Je suis sûre qu’il s’agit bien de cette famille (et non d’homonymes), car Foras désigne mon ancêtre Jean Baptiste « neveu à la mode de Bretagne de Saint François de Sales ». En effet, Jean Baptiste a épousé Marie Marthe de Sales, fille de Gaspard (lui-même cousin germain de Saint François : voir ici la "rencontre" que nous avons partagée lors du #RDVAncestral de 2017).

 

A partir de là, j’ai pu dérouler sa fratrie : 3 sœurs et 3 frères. L’un d’eux (Claude) fut nommé lieutenant du juge maje de Chablais, par patentes du 16 septembre 1629. Le juge-mage, parfois écrit juge-maje (du latin judex major = grand juge) est une ancienne fonction juridique variant selon les lieux et les époques. Depuis l`Antiquité romaine le judex major était le premier juge d’un tribunal. Dans le cadre de l'administration du comté, puis le duché de Savoie, les princes de Savoie ont mis en place, à partir du XIIIème siècle, des baillis ainsi que des juges de bailliage, dits juges-mages. À partir de 1260 dans le bailliage de Savoie, puis plus tard dans les territoires contrôlés. Ils remplacent peu à peu les châtelains dans certaines prérogatives dans le cadre judiciaire, ils deviennent de fait les exécuteurs des jugements rendus. Avec la mise en place des Statuts de Savoie (1430), le juge-mage devient judex ordinarius. Il doit être présent dans chaque centre des provinces du duché de Savoie. Cette magistrature disparaît lors de l'Annexion du duché de Savoie à la France en 1860.

Un autre frère (Jean François) fut religieux de Contamine. Il s’agit sans doute du prieuré Notre-Dame (aujourd’hui à Contamine-sur-Arve), ancien prieuré bénédictin, occupé en 1083 par des moines de l'ordre de Cluny. La question de la suppression du prieuré se pose dès l'année 1618, puis en 1621. L'intervention de François de Sales aurait permis, le 7 octobre 1625, au prieuré d'être relevé par les Barnabites, ordre de clercs réguliers fondé en 1530 dans le but de prêcher, d'instruire la jeunesse et d'établir des missions.

 

Le père de Jean Baptiste, prénommé Claude, était lui aussi procureur fiscal du Chablais (nommé par lettre patente du 9 février 1594). Le procureur fiscal est l'officier d'un seigneur, haut justicier chargé de l'intérêt public et de celui du seigneur Il est chargé d'exercer le ministère public auprès du tribunal seigneurial. Il veille aux droits du seigneur et aux objets d'intérêt commun. C'est ce Claude Marin qui est souvent nommé dans les vies de Saint François, dont il était l'ami.

C’est le père de Claude, aussi prénommé Claude, qui est anobli. Il est mon ancêtre à la XIVème génération.

Aymon, son père, est la dernière génération ajoutée. Selon Foras il a épousé Charlotte de Rochette. Il détaille aussi cette famille… mais dans le tome V. Las, n’ayant pu consulter ce tome, j’ai arrêté ici cette branche. Bien sûr, si une âme généreuse veut photographier pour moi l’article de Rochette (situé à partir de la page 203 d’après ce que j’en sais), je serai ravie…


Bref, trois générations supplémentaires, une quinzaine de personnes et de nouvelles pistes de recherches : vive le partage en généalogie !



 

vendredi 26 août 2022

#52Ancestors - 34 - Nicolas Regnault

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 34 : Ligne de vie incomplète, demandez de l’aide

 

 

Nicolas Regnault naît à La Coulonche (61) en 1617. Quelques actes paroissiaux concernant sa fratrie ou son père, quelques actes notariaux le concernant : la ligne de vie de Nicolas n’est pas très fournie (une vingtaine de lignes).

Ligne de vie Nicolas Regnault

La visionneuse des archives départementales de l’Orne est très difficile à utiliser : cela ne facilite pas l’exploration. A priori il se marie en 1659 avec Anne Delaunay : j’ai son contrat de mariage, daté du 6 février, mais je n’ai pas trouvé son acte de mariage. La fiancée est originaire de Bellou en Houlme, une paroisse distante de 6 km de celle de Nicolas.

De cette union ne serait née qu’une seule fille, Julienne. Je n’ai pas trouvé sa naissance : d’après son décès elle se situerait en 1663, certains généanautes la placent un peu plus tôt en 1660 (information non sourcée).

Odile Halbert* a travaillé sur cette famille (avec Lucien Regnauld). Voici les informations qu’elle donne :

« Le patronyme Regnault s'est écrit Renault après 1750. Le nom est d'origine germanique "Raginwald" (de "Ragin- (ragn)" = conseil, et "-Waldan" = gouverner). Il a de nombreuses variantes orthographiques et diminutifs (Morlet M.T., Dictionnaire étymologique, Paris 1991).

Il y a, vers 1625 à La Coulonche, onze familles Regnault. Les parrainages des enfants permettent de fractionner les familles Regnault en deux souches : elles comportent sept couples têtes de descendances chacune ».

 

 « Mes » Regnault descendent d’un couple de cette seconde souche, André et Marie Langlois (les parents de Nicolas).

Toujours d’après Odile Halbert, Nicolas se serait remarié après le décès de sa première épouse Anne Delaunay. En effet, en 1667, un document notarié passé devant notaire à La Ferrière aux Étangs, mentionne Nicolas Regnault et son épouse Cécile Corbière (ils liquident l’héritage de cette dernière). Ils demeurent alors en la ville de Saumur (49). On notera que Nicolas fait simplement une marque au bas du document (un N), alors que dans les autres documents il signe « N.Regnault ».

Signature Nicolas Regnault 1667 / 1659

 

Odile Halbert pense que l'acte de décès qu'elle a trouvé concernant Anne Delaunay en 1707 n’est pas celui de la première épouse de Nicolas, mais celui d’une homonyme. Malheureusement, je n’ai pas retrouvé ce décès de 1707 (ni aucun autre concernant Anne). Son hypothèse est que, veuf de bonne heure, il a épousé en secondes noces (avant 1667) Cécile Corbière, originaire de la Ferrière aux Etangs. Le couple part s'installer à Saumur et liquide dans les années 1666/67 leurs héritages respectifs à la Coulonche et à la Ferrière aux Etangs.

Elle pense par ailleurs, qu'avant de partir Nicolas Renault n'a pas emmené sa (toute jeune) fille Julienne à Saumur mais qu'il l'a confiée à la garde de son frère Mathieu Regnault, alors marié à Anne Leconte. Devenu veuf, Mathieu Regnault épouse en 1671 Jeanne Bidaut (elle-même veuve de Pierre Dugué), duquel elle a un fils prénommé Julien. Ce Julien épouse en 1681… Julienne Regnault.

Cet acte de mariage ne signale pas le décès de la mère de la mariée, ni la paroisse du père. Cependant Nicolas n’est pas présent. En revanche, parmi les témoins se trouve Mathieu Regnault.

 

Plusieurs généalogies sur Geneanet indiquent que Nicolas est mort en 1681 à Saumur. Mais aucun ne source cette information. Sans doute se sont-ils copiés les uns les autres…

Nicolas est-il resté à Saumur après 1667 ? Et ce Nicolas époux Corbière est-il bien « mon » Nicolas ?

Bref, il reste quelques trous à combler dans la ligne de vie de Nicolas. Toute aide est la bienvenue !

 

 

*Que les généalogistes du Haut Anjou et de Normandie doivent bien connaître (Histoire du Haut Anjou)

 

 

 

vendredi 19 août 2022

#52Ancestors - 33 - Mélanie Astié

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 33 : Proposez votre aide

 

Le mois d’août est le mois de l’entraide !

Si j’ai sollicité votre aide en matière de paléographie - voir ici, c'est toujours d'actualité ;-) - et d’aide aux archives - par - c’est donc à mon tour de vous proposer mon aide.

Je peux me déplacer pour vous aux archives municipales de Limoges ou aux archives départementales de la Haute-Vienne.

AD87 © Séquences

 

N’hésitez pas : contactez-moi !

 

vendredi 12 août 2022

#52Ancestors - 32 - François Jay

 

- Challenge #52Ancestors : un article par semaine et par ancêtre -

Semaine 32 : Besoin d’aide aux archives ?

 

Comme je vous l’ai expliqué la semaine dernière, le mois d’août est le mois de l’entraide dans le défi #52Ancestors. Aujourd’hui j’ai besoin d’aide aux archives de Savoie et Haute-Savoie.

En effet, lors du #ChallengeAZ 2019, je découvrais le Sénat de Savoie grâce au blog La piste de mes ayeuls. Sur le site du département de la Savoie, se trouvent des inventaires regroupant des centaines de fiches énumérant les affaires criminelles de la Savoie… Mais de la Savoie au sens large, c'est-à-dire des deux départements actuels de la Savoie et Haute-Savoie. N’ayant pas d’ancêtres en Savoie (seulement en Haute-Savoie), je n’avais pas eu l’idée, jusqu’alors, d’explorer le site des arches départementales de Savoie.

 

Après cette découverte, je me plongeais donc goulûment dans les fiches d’inventaires des procédures criminelles et civiles (1424/1792 ; Cote : FR.AD073. 2B 10001 à 14000 - 4 000 articles). Et là j’y trouvais les noms de plusieurs de mes ancêtres !

 

Ainsi Garin François Vulliez, notaire ducal et royal, procureur d’office au Biot (74), apparaît lors d’une affaire de coupe de bois (n°B02875) ou de terre (n°B01862). Mais celui que j’imagine digne notable, représentant de l’autorité, se retrouve embarqué dans une affaire de voies de fait (n°B04541) en 1682.

Fiche B04541 © AD73

Et son épouse Françoise Louise Bardy, six ans plus tard, est impliquée elle aussi dans une histoire de voies de fait… dans l’église !

Fiche B02137 © AD73

Comme j’aimerai avoir les détails de ces procédures !

 

Plus croustillant encore, l’affaire concernant François Jay et son épouse Françoise Guilliot (ou Guillot) en 1748. Résumé de l'affaire : Un soldat espagnol est retrouvé mort, son corps lardé de coups de couteau. L'enquête révèle qu'il était amoureux d'une femme mariée de Samoëns. Le soldat menaçant a été tué un soir par le mari, aidé de sa femme. Un chanoine, ami du couple, et leur servante ont aidé les époux à transporter le corps dans les bois. Mais ils n'ont pas pris part à l'assassinat.

Mais c’est Dallas, ma parole !

Affaire criminelle 2B12376 Jay-Guillot 1748 © AD73

 

N’ayant pas pu résister, je me suis rapproché du Fil d’Ariane pour aller chercher le détail de l’affaire pour moi (ne pouvant y aller moi-même : j’habite à 500 km du dépôt d'archives). J’ai d’abord contacté les bénévoles de la Savoie, qui m’ont répondu de faire la demande auprès de leurs homologues de la Haute Savoie. Ce que j’ai fait aussitôt, mais ceux-ci m’ont rétorqué que ces archives n’étaient pas conservées chez eux : « Les documents demandés sont des procédures criminelles et civiles devant l’État de Savoie et se trouvent aux archives départementales de la Savoie » !

 

On tourne en rond. Mais en attendant, je n’ai pas pu avoir accès aux procédures. C’est pour quoi, je sollicite votre aide. Sans doute plutôt en Savoie qu’en Haute-Savoie (après tout l’inventaire se situe chez eux).

 

Chemin pour accéder à la fiche de l’affaire criminelle :

Archives de la Savoie > Les formulaires de recherches en ligne > Plan de classement > Tous les inventaires > Archives anciennes : Moyen Age et Ancien Régime (996-1792) > Voir le plan de classement des archives anciennes > Justice et juridictions avant 1793 > 2B 1-4220 Fonds du Sénat de Savoie > Voir l'inventaire xml (2B) > Inventaire pdf. - IR 220. Inventaire (2006) : Procédures criminelles et civiles du Sénat. 2B 10001-14000 (PDF téléchargeable p265/1262) 

(Désolée de ne pas pouvoir faire plus court !)


Chemin pour accéder aux autres fiches :

Archives de la Savoie > Les formulaires de recherches en ligne > Plan de classement > Tous les inventaires > Archives anciennes : Moyen Age et Ancien Régime (996-1792) > Voir le plan de classement des archives anciennes > Justice et juridictions avant 1793 > 2B 1-4220 Fonds du Sénat de Savoie > B0 1-8171 - Procédures du Sénat de Savoie : procédures recensées dans le fichier établi entre 1920 et 1950, dit fichier "Gabriel Pérouse". (1559-1792) > Voir l'inventaire xml (B0 1-8171)


 

Ou accès directs :

Vulliez Garin François, voies de faits 1682, n°4541, p271/499
https://archives-numeriques.savoie.fr/v2/ark:/77293/a5fbfa70abdfc530

Martin contre FL Bardy, voies de fait dans l'église 1688, n°2137, p69/500
https://archives-numeriques.savoie.fr/v2/ark:/77293/055d85290bec3dcd 

Vulliez 1740, n°1862, p428/499
https://archives-numeriques.savoie.fr/v2/ark:/77293/43dd3079b703cf2d

François Jay de Samoëns 1777, n°2491, p246/500
https://archives-numeriques.savoie.fr/v2/ark:/77293/055d85290bec3dcd

Coupe de bois Garin F Vulliez 1698, n°2575, p438/500
https://archives-numeriques.savoie.fr/v2/ark:/77293/055d85290bec3dcd

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 Edit novembre 2022 :
Alex et Sasha ont accepté d'aller aux archives pour moi : voir la première affaire en détails sur le blog #52Ancestors semaine 47